Afrique du Sud
Elu à la tête du Congrès national africain (ANC) ce lundi, Cyril Ramaphosa est presque sûr de l’emporter lors de la présidentielle de 2019. Mais les problèmes auxquels il sera confronté s‘étendent bien au-delà de la réunification de l’ANC, un parti divisé et de plus en plus impopulaire.
Vingt-trois ans après la fin du régime oppressif de l’apartheid, les inégalités et ruptures restent profondes en Afrique du Sud. Le pays, bien que doté d’immenses ressources et richesses, doit faire face à un fort taux de pauvreté, et à une économie en berne.
Au pouvoir depuis les premières élections libres de l’Afrique du Sud en 1994, l’ANC, lors de ses différents mandats, a tenté de réduire les inégalités entre la minorité blanche, mais riche, et la majorité noire, encore composée d’une majorité de laissés pour compte. Des efforts ont été consentis pour la fourniture de services de base, mais bien d’infrastructures restent rudimentaires et le taux de violence est l’un des plus élevés au monde.
Le chômage, en particulier chez les jeunes, reste sans doute l’un des plus grands défis à réaliser pour le futur président sud-africain. Mais c’est surtout dans la lutte contre la corruption que l’exécutif est attendu au pied du mur. Car, la corruption n’a pas que miné les finances publiques. Elle est devenue un véritable fléau dans le pays lorsque les plus hauts dirigeants, dont le président Jacob Zuma, ont été éclaboussés par une série de scandales. Toute chose qui a considérablement altéré la confiance du peuple en l‘État et ses institutions.
À moins de deux ans de la prochaine présidentielle, l’ANC ne peut plus compter sur son label anti-apartheid et sa popularité de plus en plus chancelante pour espérer convaincre les Sud-Africains. Encore que le parti est accusé, jusqu’en son sein, d’incompétence et d’actes répréhensibles.
La première tâche de Ramaphosa sera alors d’unir l’ANC à l’issue d’une campagne poignante de leadership, et de préparer le parti pour la présidentielle dont l’objectif sera d‘éviter d‘être contraint à un gouvernement d’union. Plusieurs analystes l’ont dit, le choix de l’ANC définirait un tournant pour le pays, et pas seulement pour le parti. À présent, chaque déclaration de Ramaphosa sera scrutée à la loupe pour savoir s’il est le reflet d’un nouvel espoir dans le pays, ou d’une nouvelle déception.
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